Cathy WEYDERS

www.cathyweyders.com

Cathy Weyders a rejoint récemment,  l’équipe d’enseignants.es de l’Arba-Esa comme titulaire pour le cursus de Tapisserie et Arts Textiles. L’objectif de l’atelier est imaginé comme un laboratoire de recherche autour du textile comme moyen d’expression, de communication et de créations. 

Avec comme spécificité la pratique de la tapisserie, son approche pédagogique souhaite revisiter ce savoir-faire en questionnant sa contemporanéité en relation avec notre société, nos modes de vie actuels et nos architectures.

Son travail artistique se développe à travers des installations souvent monumentales, des sculptures sous la forme d’ «habitations organiques» ayant tantôt l’allure de monstres, de microbes ou de salle de chirurgie futuriste. Des espaces que le visiteur peut à la fois observer et pénétrer.
La notion de territoire, d’”architecture microbe”, de refuge sont des sujets qui influencent son rapport à l’espace, tout en questionnant les concepts de protections, d’encrage, de fragilité ...Elle invente des paysages où pour survivre ils faut être camouflés, protégés par des combinaisons, des masques ou des cagoules…

Un monde sculptural qui combine l’architecture, le textile et la notion de survie. 

Depuis 2004, elle développe une thématique autour du naufrage ;  la mise en scène d’un univers inondé peuplé de rescapés imaginaires ou d’embarcations de sauvetage.Un art naufragé qui dénonce avec poésie un monde qui lentement part en déliquescence.Avec elle, l’eau n’est jamais bien loin, qu’elle y plonge avec l’espoir qu’un gilet de sauvetage en glace la sauvera, qu’elle crée des « nouveaux visages » en glace, qu’elle se lance dans une vaste sculpture composée de vêtements de pluie, combinant des masques aux visages en hublots ou en réalisant un radeau de sauvetage en glace immergé dans la Méditerranée...

Dans ses ensembles monumentaux, Weyders mixe avec désinvolte des matériaux souples et jonglent avec différentes techniques d’assemblage tel que le tissage et la tapisserie.
Son travail s’est vu récompenser en 2005 du Prix de la jeune sculpture en Plein Air de la Communauté Française de Belgique. 
En 2008 avec le soutien des Mécènes du Sud et de la Communauté Française de Belgique, elle réalise avec l’artiste Monsieur Moo, la performance « Naufrage » pour la réalisation d’un film. 
Son parcours s’enrichit par de multiples expositions collectives et par des résidences d’artistes (France, Suisse, Canada, Corée du Sud...). En 2021, elle participe à un Cléa (Contrat Local d’éducation Artistique) sous le nom de « Textile sans Frontière » avec la collaboration de la Manufacture de Roubaix ou son travail sous forme d’exposition personnelle « le cri des sirènes » y sera présentée.