Marie-Françoise Plissart, Le fil de l'eau

Quels chemins pour traduire ce qui nous travaille ?
La fin pourrait être la porte d’entrée. Comme une histoire à contre-courant, qui remonterait les choses à la surface et qui prendrait l’eau pour fil. L’eau est une thématique qui a bercé mon travail. Que raconte ce fil d’eau? D’où vient-il, comment et pourquoi s’immisce-t-il au cœur de mes images, photos et films ? De même, qu’en est-il de cette attraction pour les mers, les systèmes de représentations, l’altérité ? L’abstraction métaphorique et l’expérience sensible de l’eau traversent ma vie et mon imaginaire où, à leur tour, d’autres mondes prennent place. Dans ceux-ci, la mosaïque est une figure qui ouvre le regard. Quels sont les jeux de résonances, conscients et inconscients, qui tissent mes images à celles des autres, dans le temps et dans l’espace ? Ma mémoire navigue en eaux troubles, je voudrais éclairer les filiations affectives et révèler la communauté des liens, au-delà du visible, là où le travail de création trouve son véritable horizon, dans l’intuition de la recherche.

 

Marie-Françoise Plissart est née en 1954 à Bruxelles. Elle est photographe et réalisatrice. Ses travaux principaux portent sur la vie urbaine, l’architecture, les rapports sociaux. Ses approches et supports de diffusion sont multiples et déhiérarchisés, à l’image des géographies arpentées. Elle a réalisé des romans photos tels que Droits de regards et Fugues, ou de la photographie documentaire dans Kinshasa, la ville imaginaire et Bruxelles horizon vertical qui a donné lieu au court-métrage L’occupation des sols. Elle a publié de nombreux ouvrages photographiques, des cartes postales, des calendriers, des pochettes d’albums musicaux, des jaquettes de livres, des livrets de portraits pour le théâtre. Une rétrospective, A World without End, lui a été consacrée au Fotomuseum d’Anvers. En 2024, elle investira les murs du nouveau métro Parc en y introduisant la figure de la mer.

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Marie-Françoise Plissart, Patagonie, 2009