Esther Babulik
© Esther Babulik, photographe : Zoé Namêche

Après avoir étudié dans le design et la mode, c’est finalement vers la sculpture textile que je me suis dirigée, je tente de me questionner sur le corps et sur les limites de l’humain, lorsque les frontières se brouillent et que des ambivalences se confrontent. Cette notion d’entre deux m’intéresse, l’idée que le corps n’est pas culturel ou naturel, qu’il devient les deux, et que notre relation au naturel se résume désormais à des pulsions contraintes, refoulées.

La sculpture est pour moi un moyen de créer des protagonistes, j’utilise la vannerie, le métal et la cire et je tente d’établir un processus de fabrication du corps. La mutation est mon point de départ. Le processus de métamorphose ne se finalise pas, ainsi, les êtres sont coincés dans des zones intermédiaires. Mon travail parle de ces zones de limites, Le but étant de s’interroger sur l’identité humaine, et cette notion semblerait pourtant presque indéfinissable.