Ma pratique artistique est expérimentale. Je travaille à partir de gestes simples, saisissables ou « à portée de main », en convoquant des médiums de natures différentes (vidéos, installations, impressions, sculptures, etc.) depuis des termes inhérents au dessin et selon une recherche/pratique de l’effacement. Comme un geste plastique qui, bien que de l’ordre de la soustraction, permet de donner à voir et à penser. J’y questionne le statut de ce qu’on appelle communément « image », de ce qui fait image, en cherchant dans ce constant flux - on dit des images qu’elles n’ont jamais été si nombreuses qu’aujourd’hui, bien que ce ne soit pas totalement vrai et encore moins un problème - celles qui font surface, ou celles qui, après interventions par exemple, peuvent y flotter, y stagner, voir y naviguer à contre-courant. Et quand bien même j’alimente aussi ce flux d’images, c’est avec retenue que je le fais et selon des conduites plastiques distinctes, tant induites de la matière avec laquelle je me mets au travail (constituée par récolte, récupération et appropriation de certains documents), que de la manière avec laquelle j’y travaille (par détournement, dérision et déplacement de contexte), au moyen d’outils numériques et/ou mécaniques d’instruments permettant la reproduction/surproduction ou, pour le dire autrement, la dé-perdition. Toutes relatent d’une sorte de « faire » du « défaire », d’une « place à » et non d’une « place pour », d’une certaine réserve.
Fourmont, Axel