Anthropocène et réalité virtuelle : une étude esthétique et neuroesthétique du sublime

Auteur.e
Maedeh Norouzi

 

Cette recherche vise à mettre en place un programme d’innovation de l’art numérique écologique et neuroesthétique, proposer de nouvelles solutions à la problématique déconnectée de l’Homme moderne face à la nature, qui devient depuis plusieurs années quelque chose de secondaire. L’expérience du sublime est quelque chose de difficilement concevable aujourd’hui. En sachant que dans l’histoire c’était l’une des expériences les plus importantes, notamment pour les philosophes comme Kant, Baillie, Burke et Lyotard, car cette expérience mélangeant plaisir et peur élève l’imagination.  Construire le paysage artificiel avec la réalité virtuelle et examiner l’expérience avec le champ de la neuroesthétique va permettre de mettre en avant le potentiel d’attention face à la nature réelle et aussi d’examiner l’expérience du sublime de l’Homme face à la nature artificielle.  Dans ce domaine de la nature artificielle, nous assistons en réalité à la disparition même de l’opposition entre nature et technologie.

Ma pratique s’orientera autour de l’utilisation de dispositifs à 360° comme les casques de réalité virtuel, de captation à 360°, de modélisation d’environnement 3D et de mise en place de dispositifs scéniques. L’objectif sera ainsi d’analyser et de récolter des données sur les utilisateurs pendant l’utilisation de mes dispositifs pour compléter mon sujet de thèse. Ces données serviront alors à confirmer ou infirmer les pistes théoriques de mon sujet de thèse et ainsi montrer que les sens du spectateur peuvent rentrer en harmonie avec le dispositif numérique au point de ne plus ressentir la frontière entre monde réel et monde virtuel et ainsi amener à la sensation de sublime.