La rencontre est ouverte au public.
"L'art est inconnu dans les contrées de l'ingénierie et de la politique au sujet des déchets nucléaires. Pourtant, ceux qui y travaillent participent à l'édification de monuments qui identifieront dans un futur lointain le XXI ème siècle nucléarisé. C'est un travail artistique qui me met en situation, qui m'expose, qui ne correspond en rien à la situation rencontrée il y a un demi siècle, c'est très excitant d'ouvrir des brèches. Surtout si elles sont dangereuse !".
Cécile Massart est une artiste qui utilise différents médiums : dessin, gravure, installation, photographie, vidéo, livre d’artiste. Elle a enseigné la gravure pendant plus de trente ans. Au début des années 1980, son travail artistique s'est focalisé sur le pixel. Et au début des années 1990, son œuvre prend une orientation nouvelle à partir d'une question qu'elle ne cessera plus d'explorer jusqu'à aujourd'hui : l’identification des sites de stockage de déchets radioactifs dans le paysage. Comment les arts peuvent-ils contribuer à rendre visible les blessures infligées à la planète Terre ? Comment développer un langage pour donner à lire ce qui s'inscrit et s'enfouit dans la terre pour les générations à venir ? Comment sensibiliser sensibiliser les responsables des agences de gestion des déchets à la visibilité de ces lieux ? Ses premières recherches graphiques sont reprises sous le titre générique "Un site archivé pour Alpha, Bêta, Gamma". Arpentant différents sites à travers le monde, Cécile Massart a développé au fil des ans un vocabulaire architectural comme mode de lecture de ces sites (marqueurs, archi-sculptures) et des dispositifs (Covers, Laboratory et Shelter Studio) pour penser les liens entre formes plastiques et questions écologico-politiques. Les dessins, sérigraphies, installations, photos, témoignent de la nécessité de transmettre la mémoire des sites et d’assurer ainsi la sécurité du monde vivant.